Musique d'"Ennio Moricone": "Il était une fois dans l'Ouest...."
ou "Il était une fois en Algérie..."



Actualité au mois de Novembre
J'ai eu en lecture un trés beau texte émouvant en hommage aux "pieds-noirs" que nous sommes:
Chers amis de là-bas,

Il était une fois des milliers de petits garçons et filles vivant en Algérie, dans les milliers de villes et villages répartis sur tout le territoire qui allaient à l’école, grandissaient, jouaient, ne se doutant pas un seul instant de la catastrophe qui les attendaient.
Car, il faut bien parler de catastrophe humaine, provoquée par l’exil et les dommages collatéraux qui ont suivis.
Mais le peuple pied-noir a hérité de ses ancêtres toutes leurs qualités, celles des pionniers.
En venant en France, ou ailleurs sur la planète, il ne s’agissait plus de défricher des terres incultes, d’assécher des marais, de lutter contre le climat et les maladies, de bâtir un pays.
Il s’agissait de construire sa vie, sa famille, de faire sa place. Tous l’ont fait, dans l’honneur et la droiture, dans l’amour du travail bien fait, dans le respect de la parole donnée.
Maintenant, que tous ces petits garçons et ces petites filles sont devenus vieux, ils témoignent. Les sites qu’ils ont créés sont nombreux, émouvants.
Tous recréent cette vie d’avant, cette vie où ils étaient jeunes, insouciants et installés dans leur terre natale pour mille ans. Nous sommes des «Muhadjirouns» des exilés, des vrais sans espoirs de retour, sans espoirs tout court. Seuls restent nos souvenirs amplifiés par la nostalgie, que nous partageons à longueur de page sur le web ou dans des milliers de livres édités souvent à compte d’auteur. Nos publications deviennent nos racines.
Elles veulent remplacer celles qui furent coupées brutalement une année maudite de 1962.
Qui peut nous comprendre?
Rares sont les hommes et les femmes de bonne volonté qui puissent accéder à comprendre cette souffrance.
Mais malgré tout cela, le peuple pied-noir qui va disparaître, comme toute chose vivante d’ailleurs, ne perd pas son caractère. Cette joie de vivre, cette bonne humeur et ce bruit qui le caractérise. Ce bruit de la parole et du geste dont on lui fait reproche encore aujourd'hui.
Ce bruit qui cache ses pudeurs, ses tristesses et sa peine immense de l’Algérie perdue. Ce bruit qui est notre marque de fabrique.
Ces milliers de petits garçons et de petites filles se retrouvent maintenant autour de la toile, partageant leurs textes d’avant, recroquevillées ensembles comme pour se tenir chaud dans leurs derniers moments. Leurs histoires, nos histoires seront les monuments de notre patrimoine national. On les visitera comme on visite un château perdu. Leurs enfants, leurs amis, les anonymes profiteront de ce jour annuel du patrimoine pour leur rendre l’hommage qui convient.
Notre histoire est grandiose, nous étions des petites gens, nous sommes devenus grands.
Malgré toute la rancœur que nous pouvons nourrir contre les politiques d’antan, la France nous a permis de vivre de manière économique sociale et culturelle en échange nous lui avons donné nos grands pères, nos pères nos frères pour la défense de sa liberté.
Dans la France ce grand pays nous avons reconstruits nos familles, nos vies. A l'heure des bilans nous pouvons être fiers de nous.
Vive le Peuple Pied-Noir dont je suis.
NOUS AVONS SU NOUS INTÉGRER, NOUS...... D'AUTRES NE LE VEULENT TOUJOURS PAS ...ET CONTRAIREMENT A NOUS, LA FRANCE LES PROTÈGE !!!!!!!!! Proposition de loi "26 mars 1962"déposée à l'initiative du Président du Groupe d'études Rapatriés, M Elie Aboud Aboutissement des entretiens obtenus par l’Association Familles des Victimes avec l’appui de l’ANFANOMA
Nous savons que cette proposition ne sera pas discutée dans l’immédiat, il s’agit de prendre date...
Politique des petits pas certes, il n’en s’agit pas moins d’une nouvelle avancée dans ce dossier particulièrement difficile.
Nous nous en réjouissons.
L’attachée parlementaire de M Elie Aboud, Député de l’Hérault et Président du G.E.R. nous précise:
“Outre Monsieur le Député Elie Aboud ,Les cosignataires de cette PP sont Mme la Députée Michèle Tabarot et Messieurs les Députés Jacques- Alain Bénisti , Jean- Louis Costes , Jean- Michel Couve , Georges Fenech , Julien Aubert, Jean -Claude Guibal , Guy Teissier , Christian Kert, Lucien Degauchy .
Vous avez pu constater que la PPL du 26 mars a été validée par la commission de validation et qu’elle est inscrite sur le site de l’Assemblée nationale à la rubrique des travaux parlementaires de Monsieur le Député Elie Aboud.”
PROPOSITION DE LOI PORTANT RECONNAISSANCE OFFICIELLE DE LA RESPONSABILITE DE L’ETAT FRANÇAIS DANS LE DRAME DU 26 MARS 1962, RUE D’ISLY, AU COURS DE LA GUERRE D’ALGERIE
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs, Il y a 52 ans, le 26 mars 1962, une semaine seulement après le cessez le feu en Algérie en date du 19 mars 1962, des Français d’Algérie tombaient sous les balles d’une unité de l’armée française.
Le 23 mars, le quartier de Bab-el-Oued était bouclé et soumis à une fouille inhumaine. Les maisons étaient mitraillées, c’est ainsi qu’une petite fille fut assassinée alors qu’elle jouait à l’intérieur de l’appartement de ses parents. Femmes, enfants, vieillards manquaient de vivres, de médicaments …
Le 26 mars, trois jours après le début de ce bouclage, les Français d’Algérie manifestaient pacifiquement à Alger, drapeaux tricolores à la main, pour marquer leur attachement à cette terre française qui les avait vu naitre, pour soutenir moralement les habitants du quartier de Bab-El-Oued et afin d’apporter des vivres, des médicaments. Rien ne fut fait pour empêcher les algérois de manifester.
Le Préfet Vitalis-Cros n’avait pas cru devoir instaurer de couvre-feu.
Sans sommation, à 14H50, la troupe du 4ème régiment de tirailleurs ouvrit le feu, s’acharnant sur ceux qui s’étaient jetés à terre afin de se protéger. La version officielle dira que des coups de feu avaient été tirés d’un toit vers les militaires. Mais ceux-ci, au lieu de riposter vers le toit où devrait se trouver le prétendu tireur, tiraient à l’arme automatique dans la foule, frappant dans le dos des manifestants qui tentaient vainement de s’enfuir.
Cette fusillade unilatérale durera environ 12 minutes. La France n’avait pas respecté le cessez-le-feu.
Le bilan officiel fut de 49 morts et plus de 200 blessés. Toutes les victimes furent du côté des civils. Pas un mort du côté militaire.
Les familles ne purent enterrer leur mort dignement, les obsèques religieuses furent interdites. Les corps furent amenés directement aux cimetières par camion militaire au jour et à l’heure choisis par les autorités.
Loin de la « bavure » imputable à quelques militaires, une telle action, requérant des moyens matériels et humains conséquents, organisée et coordonnée, a été sciemment confiée par certains responsables français à une unité inapte au maintien de l’ordre.
Il s’agit d’un événement d’une gravité exceptionnelle, de la répression d’État la plus violente qu’ait jamais provoquée une manifestation de rue depuis la Commune.
Durant de nombreuses années, les autorités françaises ont imposé le silence sur cette page dramatique de notre histoire.
Grâce aux travaux de chercheurs et historiens français (J.J. Jordi), les circonstances du massacre perpétré le 26 mars 1962 sont aujourd’hui connues. À cet égard, afin que toute la lumière soit faite sur cet évènement, le libre accès à l’ensemble des archives doit être pleinement garanti.
Cinquante-deux ans après ce massacre, il est grand temps que l’État français rompe définitivement avec le silence et reconnaisse officiellement les crimes commis le 26 mars 1962 lors de la manifestation pacifique.
C’est le voeu de l’association des familles des victimes de cette terrible fusillade.
En reconnaissant officiellement sa responsabilité, l’État français oeuvrerait ainsi en faveur de la réconciliation des mémoires et permettrait aux familles de commencer, 52 ans après ce crime, leur travail de deuil.
Les auteurs de la présente proposition de loi souhaitent donc que la France, par la voix de son Parlement, reconnaisse officiellement la responsabilité de l’État dans le massacre commis pour réprimer la manifestation pacifique du 26 mars 1962.
PROPOSITION DE LOI Article 1er : La France reconnait officiellement le massacre des Français d’Algérie, en exécution des consignes données par la République Française de réprimer par tous moyens la manifestation pacifique du 26 mars 1962 à Alger, chef-lieu de département alors français.
Article 2 : Un lieu national d’hommage et du souvenir, déjà créé, Quai Branly à Paris, est dédié à la mémoire des victimes de la manifestation pacifique du 26 mars 1962.
Article 3 : Les charges qui pourraient résulter pour l’Etat de l’application de la présente loi sont compensées à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus par les articles 575 et 575 A du code général des impôts