Musique d'"Ennio Moricone": "Il était une fois dans l'Ouest...."
ou "Il était une fois en Algérie..."
Extrait de http://guerredalgerie.fr

1964



***A partir du sommaire de cette page ci-dessous, et en cliquant sur la souris vous pourrez atteindre directement le paragraphe concerne...


SOMMAIRE:

01: JANVIER

02: FEVRIER

03: MARS

04: AVRIL

05: MAI

06: JUIN

07: JUILLET

08: AOÛT

09: SEPTEMBRE

10: OCTOBRE

11: NOVEMBRE

12: DECEMBRE









**--------------------JANVIER 1964--------------------------**

**1 Janvier 1964 :
Les statistiques de l'économie algérienne montrent par rapport à 61, qui ne fût pas une année excellente
une baisse de 25 % de la consommation d'électricité, de 60 % des transports et de 50 % de la production de vins.
C'est sans doute autour du premier janvier que le C.I.C.R. remet aux deux gouvernements français et algerien son rapport sur les disparus,
une enquête réalisée par la Croix Rouge de Mars à Septembre 1963.
Ce rapport est demeuré secret jusqu'en 2004, où le gouvernement français l'a enfin rendu public.
(On peut le lire sur le mois de Décembre 2013.)
Il ne fait que confirmer que tous les juifs et chrétiens enlevés ont été assassinés, y compris 50 soldats français, et que des milliers de harkis étaient encore en prison.
Dans son rapport, le C.I.C.R. (Comité International de la Croix-Rouge) indique à plusieurs reprises qu'il lui a été interdit de visiter les camps militaires où se trouvaient ces derniers, contrairement à une promesse (une de plus) du gouvernement algérien.


**10 janvier 1964 :
L'algérie, avec l'appui des américains, crée une compagnie d'exploitation des gazoducs, et en prend le contrôle effectif.
La france signe, pas question de mettre en évidence publiquement l'échec total des déclarations d'intention d'évian.



**-------------------FEVRIER 1964---------------------------**

**29 Février 1964 :
Soustelle toujours en exil, est expulsé de suisse vers l'Autriche.



**-------------------MARS 1964------------------------------**

**1 Mars 1964 :
Lettre de madame Tillon au Monde, elle y raconte son entrevue avec Yacef Saadi le 4 juillet 1957 et souligne que Saadi lui avait promis qu'il n'y aurait plus d'attentat à Alger et qu'il a tenu sa promesse.
Madame Tillon ignore volontairement les bombes du 18 et du 27 juillet et que Saadi, arrêté le 24 septembre n'avait plus de troupes dès le début Août.



** 4 Mars 1964 : Dans un dépôt de confection "abandonné" par ses propriétaires, et que les nouveaux "propriétaires" réaménagent place de Chartres, en basse Casbah d'Alger on découvre un "charnier de 32 cadavres d'européens, hommes, femmes et enfants".
Ils ont été passés à la chaux vive, la plupart ne seront pas identifiés.

Il s'agit certainement d'un résidu des réjouissances qui ont suivi le 19 Mars dans le cadre des accords d'Evian, ou après l'indépendance.
Bien entendu les grandes consciences du Monde et de Libération reprennent les mensonges du F.L.N. (ils ont l'habitude) et accusent l'armée française.



** 31 Mars 1964 : Jugeant que la menace OAS est éradiquée (tous les prisonniers ont été jugés), le gouvernement met fin à l'état d'urgence en France.



**-------------------------AVRIL 1964-------------------------**

**En avril 1964, Mgr Duval commente aux militants de l'Action Catholique, l'impossibilité dans laquelle Caritas (ex Secours catholique) s'était trouvé de distribuer des boîtes de lait à des enfants.
La police algérienne avait arrêté le camion et n'acceptait de le laisser repartir qu'à la condition que le lait ne fût pas distribué à un groupe d'enfants de Harkis massacrés par le F.L.N.
Mgr Duval regretta l'intransigeance de la Police algérienne en affirmant:
"Après tout, ces enfants auraient eu droit au lait. Leurs pères ont payé!"
On ne peut étaler plus crûment un manque de charité et de patriotisme aussi total.
Dans le coeur du prélat, les pauvres Harkis, coupables d'avoir servi la France, méritaient donc à ce titre les châtiments qui leur avaient été infligés!
**Repris dans L'Eglise et l'Algérie (Ed. Etudes et Recherches historiques, Paris),



**2 avril 1964:
Alain Mouzon:Il nait à Majunga en 1939. Assassiné par la police parisienne le 2 avril 1964 dans un hôtel de la rue de Trévise.
"Quand on croit à quelque chose, quand on a un idéal, on doit s'engager à fond, se lancer dans la lutte, même si elle est perdue d'avance, même si on doit y crever.
Malheur aux indifférents, aux châtrés, aux attentis-tes ! Peut-être suis-je engagé dans une cause perdue, une cause qui ne vaincra jamais. Qu'importe ! Je vis en elle". Alain Mouzon (à un proche quelques jours avant sa mort...).
Lettre d'un inconnu publiée dans l'Esprit Public N52 de mai 1964 :
"Sans doute avez-vous appris l'exécution, par les inspecteurs de police du groupe Jobart d'Alain Mouzon, combattant et dernier martyr en date de l'Algérie Française.
Cette lettre veut être le témoignage d'un ami en faveur de celui qui fut son chef et qui sacrifia tout pour que vive la France.
Alain Mouzon... Ce nom n'évoque peut-être pas chez nos amis beaucoup de souvenirs.
Et pourtant Alain fut membre de l'Etat-Major de l'OAS Mission III. Placé sous les ordres directs du "Monocle Noir" et plus particulièrement chargé des finances. Né à Majunga en 1939, fils d'un haut administrateur colonial, Alain devait acquérir très tôt l'amour de la Mère-Patrie.
A 17 ans, il passait avec succès sa deuxième partie du baccalauréat ; Alain devenait ensuite instituteur de Belleville.
Vint mai 1958, l'immense fraternité d'Alger et ce drapeau tricolore ruisselant de soleil en travers de la Méditerranée. Alors, à 19 ans, à jamais, Alain choisit l'Algérie française...
Il s'engage comme volontaire civil dans les SAS et y restera jusqu'en 1959 ; dire ce que furent ces contacts ?
De retour à Paris, nommé instituteur à Neuilly, il passe ses heures libres à donner des cours du soir à des Français, ses amis musulmans du quartier de Belleville.
Le dessein gaulliste se précise pourtant : Alain milite alors dans les rangs de mouvements, le Front National pour l'Algérie Française, pour le Front National Combattant qui seront tour à tour dissous - vox dei... Restent la clandestinité et le combat dans l'ombre...
Alain n'hésite pas : Challe vient de rater le putsch d'Alger, Alain se lance dans la bagarre :
la police vient l'arrêter en octobre 1961 mais il réussit à s' échapper.
Sa vie à la tête de Mission III commence alors. 9 mois d'une vie de passion et de fièvre où il montrera qu'il est de la race des chefs.
A ses côtés pendant ce temps, je peux témoigner de son immense courage, de sa grande probité
- au jeu qu'il menait, un certain nombre de personnes se brûlèrent les mains
- et de la pureté de son idéal.
Arrêté en juin 1962 -il avait su, lui, ne pas parler. Alain devait être libéré en juillet 1963.
Je le revis à cette époque : son masque n'avait pas changé ; le visage émacié, "tête de loup" qu'affectionnait Bigeard, il me dit son intention de continuer la lutte : animé d'un mépris total pour l'homme qui a le pouvoir de fait, il affirmait ne rien pouvoir oublier... Je ne revis plus jamais Alain Mouzon
. Je recevais cependant de ses nouvelles et je puis affirmer qu'Alain n'avait pas changé : La presse devait m'apprendre le samedi 3 avril qu'un gangster nommé Alain Mouzon, né à Majunga et ancien instituteur, avait été abattu la veille dans un hôtel de la rue de Trévise.
Madame la concierge a dû respirer : "La police nous protège !".
Mais les lecteurs de l'Esprit Public doivent savoir qu'avec Alain disparaît l'un des meilleurs parmi les leurs.
C'était un martyr de plus au Calvaire de l'Algérie Française : il est vrai que nous en avons l'habitude...
POST SCRIPTUM : Au nom d'Alain, au nom de tous ceux qui ont souffert à ses côtés, au nom de notre fidélité à l'Algérie Française et au nom de la vérité, je vous demande instamment de bien vouloir publier cette lettre dans votre prochain numéro.
Si certains termes ou phrases vous gênent, je vous autorise à les supprimer ou à les changer.
Mais, de tout mon cœur, faites quelque chose pour la mémoire d'Alain ; il était trop beau, sa pureté trop grande pour qu'on le laissât mourir ainsi... Merci



**21 Avril 1964 :
Fin du premier congrès FLN.
Ce congrès marque la totale domination de Ben Bella, qui change ses ministres, élimine ses anciens compagnons, nomme des nouveaux membres.
Parmi les redacteurs des divers textes, très proches de Ben Bella figure outre Hervé Bourges Mohamed Harbi, depuis reconverti en historien impartial vivant et travaillant en france. Le comité central 17 membres comporte deux ralliés, Mohand ou el Hadj et Katib Youssef, et un nombre égal de partisans de Ben Bella et de Boumedienne.
Il est heureux, il ne se rend pas compte que les petits jeunes préfèrent l'islamisme de Boumedienne à son programme marxisto-arabe.
Son programme "la charte d'Alger" soulève l'enthousiasme du monde progressiste surtout français, mais pas seulement (Tito, Castro…)



**30 Avril 1964 :
Grande Camerone à Tulle, où presque tous les internés sont de la légion, (13 sur 17) ceux qui n'en sont pas - Salan, Challe, Jouhaud, Guillaume- sont nommés soldats d'honneur et peuvent participer à la fête.

**---------------------------- MAI 1964----------------------------**

**1 Mai: Sortie d'un timbre à cette occasion


**10 Mai 1964 :
Prenant exemple sur Ben Bella en Algérie, Bourguiba en Tunisie nationalise les terres possédées par des étrangers, et en premier lieu celles des colons français .
En réaction: De gaulle lui coupe les vivres (aide financière) et rappelle ses techniciens..
Stupéfaction de Bourguiba, qui ne comprend pas pourquoi deux poids deux mesures.
Mais le trouble ne durera pas plus que l'émotion.
** Timbre sorti en Mai pour l'anniversaire de la Journée de l'Afrique d'Addis-Abeba


**------------------------- JUIN 1964-----------------------------**

**10 Juin 1964 :
A Beauvais De gaulle défend sa politique algérienne :
"Le problème algérien a été résolu conformément au passé de la france et à son intérêt."
et le plus beau :
"un million de français ont été, sans heurt, sans drame, sans douleur, intégrés dans notre activité nationale. Cela ne s'était jamais vu."
Les médias sont d'accord.
Les pieds noirs aussi mais seulement sur la dernière phrase,
"cela ne s'était jamais vu."



** 15 juin 1964 :
Un officier français, Santini est enlevé en Algérie comme à la plus riche période de 62.
** Timbres sortis en Algérie au cours du mois de Juin 1964



** Mais il faut se souvenir de JUIN 1962   Il y a maintenat 52 ans

Photos de l'Exode
































Et ne pas oublier pour notre accueil à MARSEILLE


France pays des droits de l'homme....!!!



**---------------------JUILLET 1964------------------------------**

RAPPEL: En Juin/Juillet 1962, pour museler la jeunesse, tous les jeunes Algérois ont été raflés dans leur quartier, notamment dans les cafés du champ de manouvres.
"Cette operation s'est appelée le " PLAN SIMOUN" L'initiateur se nommait Christian FOUCHE.
Les sursis étaient résiliés et il fallait regagner spontanément l'Armée: faute de quoi on était considéré comme "déserteur"
Les rafles ou contrôle de police se traduisaient par:
- un embarquement à Alger ou Oran,
-débarquement sous escorte militaire à Marseille
-et incorporaration dans l'armée pour y faire le service militaire( en France ou en Allemagne), éventuellement par anticipation.
- La fiche de la "Revue Historique des Armées" précise ce plan:


J'ai fait partie de ce programme et c'est comme cela que d'ALGER je me suis retrouvé:
- à la Citadelle de LILLE (On ne pouvait pas choisir plus pénible)
- puis áARRAS (ce n'est pas plus interressant...)
- et enfin á LAON (qui n'est pas le Sud...Mais comme je dis toujours, même Marseille c'est pour nous: le NORD).
L'Hiver 62/63 a été terriblement glacial et PÔVRE de NOUS Z'AUT'

** On ne peut oublier en ce mois de Juillet


- le 5 juillet 1962: le MASSACRE d'Oran
l'Algérie est officiellement indépendante.
Mais à Oran, la liesse et les défilés de voitures chargés de musulmans vont se transformer en un véritable massacre.
Il suffira d'un coup de feu, pour que la chasse aux pieds-noirs s'ouvre dans toute la ville.
On égorge, on tue au revolver ou à la mitraillette, on pénètre dans les magasins et les appartements.
Ce massacre fera plusieurs centaines de morts et de disparus chez les civils européens, le bilan reste inconnu chez les musulmans.
Ceux qui ne meurent pas lynchés sont conduits dans des centres d'exécutions de masse.
Les 18 000 soldats français, cantonnés dans la ville, attendront de longues heures avant de recevoir enfin l'ordre d'intervenir. Lorsqu'ils sortent enfin de leurs casernes, les cadavres jonchent la ville...
Le massacre du 5 juillet aurait fait près de 700 victimes, dont plusieurs centaines de disparus qui n'ont jamais été recherchés.
A prendre avec des pincettes document Wikipedia:

- Tout comme on ne peut pas oublier la mise à mort du lieutenant Degueldre le lendemain
Voix de Jean-Pax Meffret

Petit retour en arrière

Reprise des légendes "Algérienne" des timbres de cette année:
-Mai 1964:


- 10 Mai 1964:


- 15 Juin 1964:


Pour le mois de juillet pas de timbre sortie en Algérie....
Il fait trop chaud pour travailler...


** 6 juillet 1964:
- Aït Ahmed et Boudiaf, deux des chefs historiques, désespérés de la dérive en faveur du pouvoir personnel de Ben Bella, et de l'évolution économique de l'algérie, se mettent dans la clandestinité (en Europe)
Ils créent le conseil national de défense de la révolution, et lancent des maquis qui n'auront de réalité qu'en Kabylie, et (très peu) en Ouarsenis et dans le Constantinois.
Khider apporte l'argent du FLN, toujours en Suisse.

- Une voiture conduite par un jeune homme de 20 ans, avec à ses cotés une jeune fille de 19 s'écrase contre un arbre sur la route entre "Puget sur Argens et Frèjus".
Les deux jeunes gens rentraient de Genève.
Ses parents ont lutté quinze ans pour faire reconnaître qu'il s'agit d'un assassinat , ils ont en effet recueilli le témoignage d'un passant, qui a vu une voiture militaire foncer volontairement sur la voiture, qui fit alors l'embardée mortelle.
Ils pensent que les militaires ciblaient un avocat algérois, membre l'O.A.S. venu de suisse et qu'ils se sont trompés de voiture- ou d'homme.
Les parents du jeune homme les Saint Aubin ont mené jusqu'à leur mort récente une épuisante bataille judiciaire marquée par neuf procédures et autant de non lieu. Ils ont cependant réussi à montrer en 1981, grâce à Badinter, qu'un camion de l'armée était bien sur la route à cette date, et que le témoignage du passant qui le racontait n'était pas du à l'imprégnation alcoolique ou à l'influence des extra terrestres comme la justice gaulliste le sous entendait.
La justice socialiste a alors admis un accident "involontaire" et versé 500.000 francs pour les faire taire.
Ils ne se sont pas tus, ils ont produit trois ordres de mission destinés à un capitaine en poste à Fréjus et demandant de neutraliser l'homme de l'O.A.S. en question, dont la voiture était la même que celle de leur fils.
Peine perdue, ils sont mort sans que la vérité soit reconnue.

Ils ne sont pas les seuls dans ce cas.
Vous pouvez en lire une version journalistique:



** 13 juillet 1964 :
Démission de Medegrhi, puis de Kaïd.
L'un ministre de l'intérieur parce que Ben Bella a ajouté à ses pouvoirs personnels la gestion du corps préfectoral, l'autre par solidarité.
L'affrontement entre Ben Bella, accusé de "pouvoir personnel " et de "culte de la personnalité " et Boumedienne se dessine, maintenant qu'ils ne restent plus que tous les deux au pouvoir.


** 30 juillet 1964 :
Le patron de la willaya 6 (Sahara) arrêté par les aviateurs soviétiques aux commandes des Migs, alors qu'il fonçait avec ses blindés pour liquider Ben Bella et Boumedienne.
Chaabani est arrêté, il sera exécuté le 8 septembre. Pendant ce temps, l'ALN ratisse la Kabylie, avec une vigueur bien supérieure à celle de l'armée française. Abbas, Ben Khedda, Farès, sont arrêtés par le gouvernement FLN.



** 31 juillet 1964 :
La responsabilité de l'aide aux musulmans partisans de la France en algérie est transférée à l'amiral commandant la base de Mers-el-Kébir, elle disparaîtra avec lui.
C'est l'occasion pour l'armée de faire un bilan, 10.000 musulmans pro-français ont été ramenés en 62, 15.000 en 63, 5.000 en 64. (dont environ 1.300 libérés des prisons algériennes à la demande du gouvernement français) 3200 engagés dans l'armée régulière ont été démobilisés à Sissone, soit 10000 avec leurs familles, environ 50.000 sans aide officielle, au total environ 90.000 personnes.
Alors que plus de 220.000 hommes adultes avaient marqué leur engagement vis à vis de la France, sans doute un million et demi de personnes avec les familles, 6 % ont été mis à l'abri.
Les responsabilités de l'abandon : Les archives des négociations, de Melun à Evian, illustrent de façon tragique l'évolution de la politique française concernant l'avenir des Français musulmans.
La contradiction est flagrante entre les déclarations successives du chef de l'Etat, de 1959 à 1962.
Les hécatombes annoncées en octobre 1959 ne sont plus redoutées le 21 juin 1962, lorsque le Comité des Affaires algériennes interdit de secourir les personnes menacées. Certains voient dans ce revirement une adaptation pragmatique à l'évolution de la situation, l'expression d'une politique qui colle à l'événement; la conclusion des accords d'Evian laisse en effet augurer le rétablissement de la paix, garanti par les déclarations de confiance optimistes des négociateurs Français et Algériens. Mais on peut y voir aussi la méconnaissance des réalités: l'opposition irréductible entre les communautés, la lutte pour le pouvoir et les richesses engagée depuis des mois au sein du FLN, le désir de vengeance des combattants humiliés, la volonté de rachat des populations attentistes.
Les négociateurs Français adoptent au départ des positions honorables et généreuses, mais peu réalistes, en ce qui concerne l'avenir des "amis de la France".
Trois dispositions principales sont envisagées:
- l/ la promesse solennelle de non-représailles exigée du FLN,
- 2/ le maintien des musulmans fidèles dans la nationalité française, assorti de garanties comparables à celles des européens (Cour des garanties et Association de Sauvegarde),
- 3/ la possibilité d'installation en France.
En décembre 1961, on estime encore au Ministère d'Etat chargé des Affaires algériennes que "la France faillirait à son honneur si elle ne tentait pas tout en leur faveur".
La promesse de non-représailles est accordée sans difficulté par le FLN en novembre 1961. Mais une fois cette promesse acquise, l'on abandonne la proposition de nationalité, et l'on admet que la nationalité algérienne s'imposera de droit à tous les musulmans. Le maintien de la nationalité, exprimant un point de vue de juriste, était d'ailleurs totalement irréaliste: comment imaginer que le harki, rentré dans son village au milieu de populations hostiles, sera protégé par la possession d'une carte d'identité française ?
Les propositions du général Crépin en janvier 1961 étaient-elles plus réalistes?
Car lui aussi recommandait le maintien de la nationalité française pour les supplétifs.
Mais il l'assortissait de conditions militaires rigoureuses, à savoir le regroupement des harkis en armes pendant un an après le cessez-le-feu. Et surtout, il se situait comme le général Challe dans la perspective d'une victoire militaire, et d'une négociation avec les seules willayas, rendue possible si les contacts avec Si Salah avaient été pris au sérieux par le gouvernement.
Les préfets d'Algérie, sondés en novembre 1961, ne se font pas d'illusion, ils estiment que la seule protection efficace serait le transfert des Musulmans fidèles en métropole.
Cette 3ème proposition apparaît comme la seule garantie réaliste pour les Français musulmans. Or la politique de rapatriement a évolué au fil des mois. Le conseiller de l'Elysée Manière y est favorable en mars 1961, ainsi que M.Roland-Cadet des Affaires algériennes, qui reporte cependant le choix après l'autodétermination.
En décembre, cette option ne s'applique qu'à "certains" musulmans fidèles: le P.V. de réunion à Matignon du 17 février 1962, le communiqué Messmer du 8 mars, la lettre Joxe du 7 Avril, et le message de l'EMI du 13 mai limitent les transferts aux seules personnes menacées.
Le recueil et le transfert seront-ils encore possibles après l'indépendance? "La garantie des garanties", selon les préfets, serait la présence de l'armée en zone rurale pendant 2 à 5 ans, pour "apaiser les tensions et les rancunes".
Cette nécessité a été reconnue par P. Racine dès 1960, et par le général de Gaulle en mars 1961.
Mais après Evian, elle est abandonnée, la période transitoire est réduite à trois mois, l'armée est regroupée et abandonne le bled au FLN. Enfin, les interventions de l'armée sont interdites.
Le verbatim des pourparlers d'Evian contient l'importante déclaration finale de Krim Belkacem, le 18 mars 1962. Il se félicite de la bonne foi des négociateurs, qui a permis de "réaliser les aspirations nationales des Algériens. Une ère nouvelle de coopération entre la France et l'Algérie s'ouvre. La délégation algérienne, mandatée par le CNRA et au nom du gouvernement, s'engage à respecter ces accords politiques et militaires, et à veiller à leur application ". A cette lecture, la bonne foi de Krim paraît manifeste. Il vient de signer l'accord de cessez-le-feu, et de parapher les 93 feuillets du texte, y compris les déclarations unilatérales du gouvernement Français.
Mais dans le même temps, le GPRA exprime des réserves sur une déclaration "qui ne saurait être opposable au futur Etat algérien". Aussitôt après, sous l'incitation probable de l'Etat-Major de Boumedienne, les willayas font aux supplétifs des promesses mensongères (les willayas adoptent alors un traitement différencié vis-à-vis des musulmans en service dans l'armée française: incitation à la désertion, des unités de la Force locale (appelés et GMS), promesse de pardon aux supplétifs et aux engagés, en attendant leur jugement qui violent ouvertement le seul accord réellement reconnu, celui qui interdit tout recours aux actes de violence. Il est prescrit en effet, de "se montrer conciliant envers les harkis afin de ne pas provoquer leur départ en métropole, qui leur permettrait d'échapper à la justice de l'Algérie indépendante".)
Deux mois plus tard à Tripoli, le CNRA désavoue le GPRA responsable des accords. L'indécision française et l'information trop tardive sur les rapatriements ont incité les supplétifs à regagner leurs villages, où ils ont été immédiatement pris en mains par le FLN. La responsabilité de la France dans ce retard est donc entière.
Quant à la duplicité du FLN, et à sa responsabilité dans les massacres, elles ne sont pas niables. On peut admettre que les négociateurs français ont été abusés par la bonne foi de Krim. Fallait-il faire confiance à la signature du FLN ?
Aujourd'hui M. Messmer en doute . Cette erreur de jugement est aggravée par l'absence de décision et d'information, par les lenteurs du rapatriement, et par l'interdiction des initiatives de secours, qui peut être assimilée à une non-assistance à personnes en danger, d'autant plus qu'à cette date le gouvernement était informé de la prise de position du CNRA.
(Maurice Faivre, Les archives inédites de la politique algérienne,)



**-------------------AOÛT 1964 -------------------------**

** 15 Août 1964 :
Lors de l'inauguration du mémorial du débarquement de Provence, au mont Faron, une bombe doit exploser (25 kilos de cheddite, trois pains de TNT, allumage par radio) elle est plantée sous une plante verte.
Les personnes qui doivent appuyer sur le bouton ne sont pas autorisées à monter jusqu'au mémorial, la bombe n'explose pas ce jour là.
Quelques semaines plus tard une sorte de pétard explosera "naturellement".
En fait il semble bien que les services secrets qui ont largement pénétré l'O.A.S., dont seuls quelques obstinés continuent à agir, savaient tout de l'affaire, avaient désamorcé le truc et ensuite mis à la place le pétard.
C'est le légionnaire Samuel Lehman qui a averti le SDECE, il s'en ventera plus tard. De toute façon, une autre mesure de sécurité, celle là imparable, avait été prise:
si personne autre qu'officiels n'était autorisé à cette cérémonie, trois classes d'enfants des écoles étaient là, entourant De gaulle, boucliers humains non volontaires. Cet attentat avait été monté par Susini, avec l'accord de Soustelle et l'appui de Rossfelder qui avait confectionné les télécommandes des bombes.
L'éxecutant était Buscia. Il s'agit là, probablement, de la derniére action repertoriée de l'OAS.


**27 Août 1964:**
Le Ministre de Broglie et les autorités Algériennes signent dans la clandestinité un accord par lequel la France s'engage à laisser à l'Algérie la possibilité de détenir à son gré et de disposer de toute les façons des citoyens Français sur le sol Algérien.
C'est accepter a posteriori le sort des harkis, des pieds noirs et des soldats que le FLN a martyrisé depuis le 19 mars 1962, les déclarations d'intention d'évian, et mettre fin aux dispositions contraires des mêmes déclarations, selon lesquels la France est autorisée à défendre ses citoyens sur le sol Algérien, déclarations qui n'ont jamais été mises en pratique. Des fuites ayant eu lieu, le Ministre dément de façon embarrassé, mais les accords sont publiés au journal Officiel du 17 Août 1965.(J.O.que je n'ai pas retrouvé)



** Notre vie climatique de l'été 1964**

**METEO de ''AOÛT 1964''**







** Timbre émis par l'Algérie en Août 1964**:



Nota: Bien évidement la "liaison hertzienne" était développée en Algérie bien avant l'indépendance. 
La télévision fonctionnait mais les liaisons étaient au même niveau qu'en France à cette époque:
Pour les scientifiques vous avez ci-dessous un lien interressant pour accéder aux "liaisons hertziennes"
Histoire des Faisceaux Hertziens et des Télécommunications
De Philippe Magne (Thomson-CSF)


** Mais nous avons,aussi, en souvenir pour ce mois d'Août 1964**:
-le 4 août 1964: D'importants incidents au Tonkin déclenchant une guerre au Vietnam

Trois navires de patrouille nord-vietnamiens avaient attaqué un destroyer US.
Des tirs avaient ensuite été échangés entre américains et vietnamiens.
Cette agression directe du Nord-Vietnam contre les États-Unis, conseillers militaires des troupes du Sud, s'est semble-t-il renouvelée il y a deux jours.
Les Américains ont donc décidé de riposter, la solution diplomatique a été privilégiée mais pourrait bien ne pas suffire.
Les pleins pouvoirs ont été octroyés au président américain Lyndon B. Johnson pour régler le problème vietnamien.
-L'Afrique du Sud exclue des JO de Tokyo:

Alors que pour la première fois de son histoire le continent africain est représentée aux Jeux Olympiques d'été de Tokyo, le CIO prend la courageuse décision d'exclure l'Afrique du Sud de la compétition.
Les instances internationales des Olympiades reprochent tout particulièrement au pays sa politique d'apartheid.
En football, la FIFA fait de même et rejette la participation sud africaine aux qualifications pour la Coupe du monde 1966 prévue en en Angleterre.


- Publication de l'encyclique "Ecclesiam suam" de Paul VI:

Sa Sainteté reprend la politique d'ouverture et d'adaptation de l'Église au monde moderne (ou "aggiornamento") qu'avait menée son prédécesseur Jean XXIII, et le fait dans un texte qui "ne veut pas revêtir un caractère solennel et proprement doctrinal, ni proposer des enseignements déterminés, d'ordre moral ou social, (mais) veut simplement être un message fraternel et familier", annonce le prologue.
Tout en affirmant, avec ou sans paradoxe, vouloir rester absolument fidèle à toutes les exigences de l'Église du Christ (il insiste sur l'importance du culte marital), le pape propose de se réconcilier et transiger avec le progrès, le libéralisme et la civilisation moderne, de pratiquer le dialogue et de mettre l'accent sur les recherches intellectuelles et pastorales, les entreprises missionnaires et toute la vie et l'action catholique contemporaines.

- • 1er août : une nouvelle constitution de type fédéral est adoptée au Congo-Léopoldville. Autorisant le multipartisme, le pays s'appelle désormais la République démocratique du Congo.
• 19 août : intervention de la France au Gabon pour remettre Léon Mba au pouvoir.

- et enfin j'ai retenu: Le Décès de l'écrivain britannique Ian Flemming, créateur de James Bond.


**-------------------SEPTEMBRE 1964 -------------------------**

**3 Septembre 1964 :
Le pouvoir algérien fait fusiller Chaabani, ancien chef de la willaya 6, pour rébellion.
A ce jour les assassinats d'opposants étaient effectués par des hommes de main ("incontrôlés"), c'est la première exécution officielle, la société algérienne tétanisée dans le mythe de la révolution unie est profondément secouée.
Ben Bella annonce dans la foulée la création de milices populaires, qui ne dépendront pas des militaires.
Boumedienne, dont Ben Bella affirme qu'il ne l'a pas consulté avant l'exécution et que cette exécution est de son entière responsabilité comprend le message 5 sur 5.


**19 septembre 1964 :
Dissolution par Ben Bella de la première assemblée Algérienne, élue fin 62 dans un cadre sommairement conforme aux déclarations d'intention d'évian, puisque une représentation des "pieds noirs" (en fait des pieds verts(Français de France), mais bon, vu de paris) y figuraient.
Cette dissolution fait suite au vote de la loi sur la nationalité, où il est indiqué que la nationalité ne peut être accordée qu'à des personnes musulmanes, et qu'elles doivent se choisir un prénom également musulman.
L'abbé Berenguer, élu député au nom de son action en faveur du FLN,
(il a été condamné par contumace-( il était délégué du croissant algérien en Amérique latine où il récoltait des fonds pour acheter des munitions et des bombes)- à dix ans de prison par le tribunal militaire de Tlemcen) proteste avec fracas, se fait traiter de raciste par Duval, évêque d'Alger qui a choisi le prénom de Mohamed, démissionne et rentre en France.


**En septembre 1964 on n'a pas loupé et on doit s'en souvenir encore des Violents orages sur le Sud-Est les 4 ET 5 SEPTEMBRE 1964
Sur les Bouches-du-Rhône, cet épisode se produit moins dun mois après le violent orage sur Saint-Rémy de Provence, le 7 août.
Un épisode pluvieux bref et particulièrement intense a donc touché les régions méditerranéennes les 4 et 5 septembre 1964, touchant d’abord l’Aude et surtout l’Hérault dans l’après-midi du 4 pour se terminer 24 heures après, le 5 sur les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse.
Les intensités enregistrées sur la plaine de la Crau en matinée du 5 -() 138 et 142 mm en 2 heures de 6 à 8 H UTC à la station météorologique d’Istres et à l’école d’agriculture de Salon-le-Merle,) rendent bien compte de la violence du phénomène.
Au total la station d'Istres a totalisé 201 mm en 8H35 (de 05H10 à 13H45 UTC).
Les valeurs maximales enregistrées sur les 2 journées climatologiques (4 et 5 septembre), mais en réallité, tombées en 24 heures sont:
- 211 mm à Saint-Martin de Londres (Hérault),
- 205 mm à Pompignan (Gard),
- 165 mm à Cavaillon (Vaucluse),
- 178 mm à Saint-Martin de Crau, 203 mm à Istres et 210 mm à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône).
Les Bouches-du-Rhône avaient déjà connu un orage très violent le 7 août 1964


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** Autres faits marquants: Clôture de la conférence de la Ligue arabe. les affluents du Jourdain seront détournés afin d'empêcher les Israéliens d'irriguer le désert du Néguev et l'OLP est reconnue.(Déjà...)


Actualités Française Vidéo de l'INA de Septembre 1964


** Timbre émis par l'Algérie en Septembre 1964**:
les commentaires sont évidemment de propagande Algérienne....!






**-------------------OCTOBRE 1964 -------------------------**

**7 octobre 1964:
L’Algérie propose aux non alignés une conférence mondiale sur le désarmement:
Prenant la parole, devant la conférence des non-alignés au Caire, M. Ahmed Ben Bella, propose au nom de l’Algérie une conférence mondiale sur le désarmement.
Il a notamment affirmé, à cette occasion, « qu’être non-aligné, c’est être indépendant ».

** 18 Octobre 1964: :
Malgré la nationalisation d'octobre 63 de toutes les terres propriétés de non musulmans, un accord est signé entre la france et l'algérie: la France importera 7 millions d'hectolitre de vins chaque année. En avions-nous besoin???

**10 - 24 octobre:
jeux olympiques de Tokyo.


** 14 octobre (Union soviétique) : Nikita Khrouchtchev est relevé de ses fonctions.
On lui reproche ses échecs en matière de politique agraire et industrielle ainsi qu'en politique extérieure.
Léonid Brejnev lui succède comme premier secrétaire du PCUS. Alexis Kossyguine prend la présidence du Conseil, tandis que Nikolaï Podgorny succède à Anastase Mikoyan à la présidence du Soviet suprême.
Au début de sa carrière, Brejnev fait preuve d'un certain dynamisme, mais à partir de 1974, malade, il se crispe sur le statu quo, laissant se développer les mafias et la corruption pour mieux consolider son pouvoir.
**15 octobre : victoire travailliste aux législatives au Royaume-Uni.
**16 octobre : début du ministère travailliste d'Harold Wilson, Premier ministre du Royaume-Uni (fin en 1970). **16 octobre: Explosion de la bombe A chinoise.

La méteo pour nous a été en octobre 1964:
****Les 7 et 9 octobre :
Deux violentes tempêtes balayent notamment les régions du nord-ouest (- la seconde est particulièrement musclée -)
Les vents atteignent 172 km/h à Deauville , 152 km/h à la Tour Eiffel et 148 km/h à Cherbourg Les dégâts sont très importants, y compris dans les terres. Cette tempête est accompagnée de neige jusqu’à environ 600 m d’altitude. *Les effets de la tempête à Fécamp et au Havre:


****Les 23 et 24 octobre :
un coup de froid particulièrement précoce provoque de la neige jusqu’en plaine sur les régions du nord et du nord-est Cette neige fond en arrivant au sol - le mistral atteint 166km/h à Montélimar.
Par ailleurs, des soldats Espagnoles sont piégés par le déclenchement soudain d’une tempête de neige à Larrau (Pyrénées). 4 d’entre eux meurent de froid.

** Il n'y a pas eu de timbre émis par l'Algérie en Octobre 1964**:


**-------------------NOVEMBRE 1964 -------------------------**

RAPPEL:1er novembre 1954 : déclenchement de l'insurrection armée par le F.L.N. Tôt le matin du 1er novembre 1954, les hommes du FLN déclenchent des attaques dans diverses régions de l'Algérie contre des installations militaires, commissariats, entrepôts, équipements de communications, et des bâtiments publics.
Plusieurs soldats et des civils français sont pris pour cible.
Parmi les premières victimes, dans les gorges de Tighanimine dans les Aurès, à 7 heures du matin, les maquisards bloquent l'autocar et font descendre ses deux passagers français, un couple d'instituteurs, les Monnerot, et le caïd de la localité voisine de M'chounèche, Hadj Sadok.
Ce dernier, ancien officier de l'armée française, est abattu lorsqu'il veut sortir un pistolet de sa gandoura. A la question posée par le Caïd: ""Vous ne pouvez pas assassiner ces jeunes français qui sont instituteurs et venus de France pour instruire vos gosses?""
La réponse des assaillants était: " On s'en fout, notre civilisation c'est le Coran, pas celle de ces chiens de roumis" QUOI QU'EN DISE C'EST d'ACTUALITE RIEN N'A CHANGE

Une rafale tue Guy Monnerot qui se tient au coté du Caïd. Sa femme est grièvement blessée et survivra par miracle.
Elle mourra n 1994, à 61 ans, peu de jours après le quarantième anniversaire du déclenchement de la guerre.

EVENEMENT du 1° NOVEMBRE


**2 Novembre 1964:
Fayçal dépose son frère et devient roi d'Arabie saoudite. Saoud se réfugie en Égypte où il est accueilli par Nasser.

**3 Novembre 1964:
Élection du démocrate Lyndon Johnson comme président des États-Unis avec 61,1 % des voix contre le républicain Barry Goldwater

**12 Novembre 1964:
Des mesures furent prises contre la communauté des européens d'algérie résiduelle. Des tentatives d'intimidation, des arrestations plus ou moins arbitraires, découragèrent de rester ceux qui, contre vents et marées, avaient voulu demeurer sur leur terre natale.
Parmi eux, J. M. Tiné, l'ami de Blachette et de Jacques Chevallier, un "Libéral" pur et dur, un de ceux qui avait cru à l'entente avec les nationalistes
Que des mesures aussi graves aient pu être prises à l'encontre de gens qui, peu ou prou, avaient joué le jeu du FLN, montre que ce dernier ne voulait pas tolérer la moindre survivance de la communauté des pieds-noirs, considérée comme un vestige du colonialisme.
Les mesures prises par les Algériens motivèrent des protestations de la presse française dont un article du Figaro, daté du 12 novembre 1964 donne une idée.
Sous le titre "Les Français en Algérie manquent des garanties les plus élémentaires", on pouvait lire ceci:
*"Un homme de 72 ans, Monsieur Tiné est interné, depuis le début de l'été à la Maison d'arrêt de Berrouaghia. Aucune inculpation ne lui a été signifiée et il n'a même pas été présenté à un juge d'instruction.
*Cinq enseignantes françaises ont été arrêtées au début de septembre en Kabylie.
Trois d'entre elles sont encore détenues sans qu'aucune précision n'ait été fournie sur leur sort.
*Un Père Blanc arrêté par la Sécurité Militaire a disparu depuis deux mois.
*Monsieur Jean-Marie Tiné, l'un des hommes les plus en vue de la colonie française à Alger a été gardé 17 jours au secret par la Sécurité Militaire, avant que l'ambassade de France (au prix de quelles concessions ?) n'obtienne qu'il soit examiné par des médecins.
*Six ressortissants français ont été libérés la semaine dernière d'un pénitencier. Ils ont pris le lendemain l'avion pour la France. Ils n'avaient jamais été entendus par un juge d'instruction" (Yves Cuau).

**21 Novembre 1964:
fin de la construction du Verrazano Narrows Bridge, à New York qui supplante le Golden Gate Bridge comme plus long pont suspendu au monde.

** Timbre émis par l'Algérie en Novembre 1964**:
les commentaires sont évidemment de propagande Algérienne....!





**-------------------DECEMBRE 1964 -------------------------**

**-2 décembre 1964 :
Ben Bella remanie son gouvernement, il nomme Boumedienne au placard doré de vice-président, et ajoute à ses fonctions de président, de premier ministre, et de ministre de l'intérieur les postes de ministre des finances, du plan, et de l'information.
(C'est un vrai cumul de mandat: quel homme!!!)
**-10 Décembre 1964:
*La cour de sureté de l'état condamne Susini à mort par contumace pour son rôle à la tête de l'O.A.S.
*Martin Luther King reçoit le prix Nobel de la Paix à Oslo en Norvège.
**- 19 décembre:
transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, célèbre discours d'André Malraux.
**-28 Décembre 1964 :
Le congrès de l'autogestion a lieu du 25 au 28 et met en évidence l'échec de la politique agricole.
Les fellahs dénoncent les inégalités de salaire, les technocrates incompétents, et regrettent à mi voix le temps de l'algérie française.
Fort heureusement, le congré comporte 50 % de membres apparatchiks, les résolutions sont toutes bonnes.
**- En URSS, alors que le parti communiste connait une popularité acquise grâce aux actions du premier secrétaire Nikita Khrouchtchev, aussi bien à l'intérieur du pays que dans le monde entier, ses amis le destituent.
Du point de vue Météo ce mois là:
Les 1er et 2 décembre : premières vraies chutes de neige du Nord pas de Calais au Massif Central
on mesure 8cm à Paris, 13cm à Auxerre.
Matin de Noël : des pluies verglaçantes provoquent une pagaille gigantesque sur les routes de la Région parisienne.
26 décembre 1964: mistral. 162 km/h à Montélimar et 133 km/h à Marseille (J'habitais pont saint Esprit...) Du 27 au 29 décembre : une courte mais intense vague de froid déferle sur toute la France et paralyse notamment les régions du nord-ouest - après la tempête de neige du 27 décembre, les températures descendent très bas…
le 29 décembre, on relève -21° au Mans, -18° à Tours, -17° à Alençon et Lille, -16° à Orléans, -13° à Rennes.
Un important dégel se produit en toute fin d’année.
** Timbre émis par l'Algérie en Décembre 1964**:
les commentaires sont évidemment de propagande Algérienne....!