- Le Vendredi 8 Aout:DOMINIQUE
Comme femme, nous voyons Dominique consciencieuse, méthodique et solide au caractère : en un mot, l’image même de la responsabilité
et de l’esprit de sérieux.
Mais qu’on ne s’y trompe pas : cette Dominique efficace et stable n’a rien d’austère ni d’ennuyeux, et sous ces apparences
se cache le lutin de la fantaisie et de l’humour.
Avouons que nous ne pouvons en dire autant du Dominique masculin, toujours en quête de maîtrise de soi et de self-control,
d’où une rigueur certaine dans la mise au pas des irritations, rancunes et agacements divers. Un caractère puissant donc,
apte aux grandes entreprises exigeant de la ténacité dans l’effort, et une loyauté à toute épreuve, voilà tout Dominique,
et seuls des esprits légers lui reprocheront son excès de gravité…
- Le Samedi 9 Aout:BENEDICTE
- Le Dimance 10 Aout:LAURE
Avec Laure, nous naviguons, historiquement parlant, de la prière sans frein à l’amour impossible.
Les laures furent les noms, en Palestine et en Syrie chrétiennes des IVe et Ve siècles, de groupements d’ascètes qui vivaient
dans la solitude durant la semaine et se retrouvaient le dimanche pour les célébrations collectives.
Saint Euthyme le Grand fut l’un des fleurons spirituels de ces communautés. Mais c’est Laure, la dame provençale aimée de Pétrarque,
qui fut immortalisée par le poète dans son Canzoniere.
Elle avait vingt ans lorsqu’il la rencontra, le 6 avril 1327, dans l’église Sainte-Claire d’Avignon.
C’était la semaine sainte… Voilà qui nous rapproche des laures palestiniennes plongées dans la méditation et la prière.
Mais Pétrarque, s’il continua de célébrer sa passion pour Laure au-delà même de la mort de celle- ci
enlevée par la peste noire , ne fut jamais aimé d’elle.
Mariée depuis deux ans lorsqu’il la vit pour la première fois, elle fut la mère de onze enfants que son époux, et non le pauvre
Pétrarque, lui donna.
Cet excellent mari avait nom Hugues de Sade, et la Laure de Pétrarque se nommait donc Laure de Sade
un nom qui fera scandale quatre siècles plus tard.
S’étonnera-t-on, dans ces conditions, qu’il y ait du mystère et de l’imprévisible en ce prénom ?
Sa sonorité, évoquant l’or et l’heure, semble pourtant surpasser l’un et l’autre.
Laure papillonne au-dessus des contingences. Les obstacles ne rebutent pas son intérêt, sa curiosité pour mille et un sujets.
Intelligence ouverte, esprit qui charme : voilà ses atouts face à l’adversité.
Elle entreprend sans retard, et ses actions, le plus souvent, ne manquent ni d’ampleur, ni de finesse, ni d’ambition.
Prénom d’une perpétuelle jeunesse, il n’a jamais cessé d’être moderne, aujourd’hui comme hier.
L’avenir l’attend avec confiance.
- Le Mardi 12 Aout:CHANTAL
Ce prénom eut un certain succès entre les années 1940 et 1960 en France, et a amorcé un redémarrage au début des années 1980.
Chantal semble l’archétype de la beauté passionnée ; la fougue, l’enthousiasme, les nobles causes par où se dépenser,
voilà les qualités les plus évidentes de cette idéaliste active.
Et peu importe qu’on l’ait traitée de snob, elle a l’humour qu’il faut pour passer outre !
- Le Mardi 19 Aout:EUDES
- Le Mercredi 20 Aout:BERNARD
- Le Lundi 25 Aout:LOUIS
S’il nous contait, Louis, comment il se voit, que dirait-il ?
– Quelque chose à chanter peut-être… car je suis, moi, Louis, celui qui chante la vie, une manière de rossignol qui se prendrait
pour le Roi-Soleil.
Pour les rois, je n’insisterai guère : j’ai eu largement ma dose.
Disons que je conçois et que je réalise, et que je réalise toujours un peu moins que je ne conçois.
Je suis curieusement plus dynamique qu’actif, plus intuitif que volontaire.
On dit de moi que la chance m’accompagne, que je maîtrise les émotions les plus vives et que je suis, à l’occasion,
une source jaillissante d’esprit ; que j’invente, imagine et suggère des merveilles...
je ne manque pas de me trouver de bons et ingénieux réalisateurs pour mener à bien quelques-unes de mes plus claires visions.
je me vois mieux en épicurien mystique qu’en ascète rigide.
- Le Mercredi 27 Aout:MONIQUE
"elle me suit comme mon ombre!!!"
Sainte Monique, Berbère chrétienne du IVe siècle,(la mienne est Kabyle de DELLYS) avait bien des déboires avec son dépravé de fils,
un certain Augustin, qui, de surcroît, se flattait d’être un adepte du manichéisme.
La grâce frappa : Augustin devint saint Augustin, et sainte Monique ne se sentit plus de joie lors du baptême de celui-ci ;
ce fut ce fils sublime et deux fois né qui l’assista à Ostie, elle, Monique, pour son dernier soupir, en 387.
Hormis cette maman sainte et comblée, on ne signale, curieusement, aucune autre sainte Monique.
Ah Monique ! Volontaire, active, travailleuse et tendre Monique, piquante et dynamique, fraîche, drue, incisive Monique… Chut.
On pourrait nous entendre.