Musique d'"Ennio Moricone": "Il était une fois dans l'Ouest...."
ou "Il était une fois en Algérie..."
Ce mois de Juillet on ne peut pas oublier:
le 5 Juillet "Le Massacre d'ORAN"
Bilan : 3 000 morts et disparus.
Le pire, dans cette histoire, est que 18 000 soldats français étaient stationnés à Oran.
Ils reçurent l’ordre de l’infâme général Katz de rester cantonnés dans leurs casernes, sans intervenir.
Katz téléphona à De Gaulle pour l’informer de l’ampleur du massacre.
Le chef de l’Etat répondit « ne bougez pas ».
** C’est le seul exemple dans l’histoire d’un massacre perpétré sur une communauté sans défense, en présence d’une armée
qui laisse assassiner ses ressortissants sans intervenir.**
La tuerie dura près de six heures. Lorsque à 17 heures les gendarmes français sortirent de leur trou à rats, le calme revint aussitôt
.
Les cadavres jonchaient la ville, on en trouva pendus aux crochets des bouchers, dans des poubelles…
Dans la chaleur de juillet, la puanteur était horrible.
Les soldats français et algériens déversèrent par camions les cadavres dans le Petit Lac et les couvrirent de chaux vive.
Nul ne sait le bilan exact de cette Saint-Barthélemy.
On parlait dans les semaines qui suivirent de 3.000 morts et disparus.
C’est le chiffre que donna le sinistre De Broglie et que reprit le ministre André Santini.
Ce qui est sûr, c’est que le massacre était prémédité car les tueries commencèrent à la même heure aux quatre coins
de la ville qui était vaste.
On peut presque dire que les morts eurent de la chance, car le sort des disparus qui furent signalés par des témoins
dans les mines de l’Algérie, dans des prisons sordides, dans des maisons closes et des bars à soldats, traités en esclaves
ou torturés fut sans nul doute pire encore. » (témoignage de Geneviève de Ternant)
Ci dessous:
Le discours de robert Ménard du 05 Juillet 2014.
« Monsieur le Ministre, Monsieur le député, Mesdames et messieurs les élus, Messieurs les présidents d’association, Mesdames, Messieurs,
Il est des commémorations sèches, intellectuelles, administratives.
Des officiels se rassemblent pour célébrer un événement lointain, symbolique, et qui, parfois, ne reste vivace dans la mémoire
collective que par la grâce d’un jour férié. Et puis, ensuite, un apéritif est servi et l’on parle d’autre chose…
Ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Aujourd’hui, nous sommes rassemblés devant cette stèle à la gloire des morts pour l’Algérie française afin de commémorer un
événement de sang et de chair. Ce sang coule toujours et cette chair palpite encore.
Nous sommes ici parce que voici 52 ans des centaines des nôtres ont été tués dans des conditions atroces, livrés à leurs
bourreaux dans l’indifférence du gouvernement d’alors.
Et nous ne voulons pas les oublier, nous ne voulons pas oublier.
Nous sommes ici au nom de ce tout ce que nous devons à nos familles, à notre histoire.
Et je pense à mon père qui, ce jour-là, a échappé à la mort de justesse.
Nous sommes ici malgré le silence de l’État français si prompt à se préoccuper de massacres sous d’autres latitudes,
à donner des leçons à la terre entière. Nous sommes ici pour dire que, oui, les Français d’Algérie ont, eux aussi, un droit
à la mémoire. Que leurs souffrances sont d’autant plus insupportables qu’elles leur ont été infligées à cause de la passivité
de leur propre État, de leur propre gouvernement. Nous sommes ici parce que voici 52 ans, jour pour jour, des centaines
de Français d’Algérie étaient livrés sans défense à Oran au couteau des égorgeurs.
Rappelons-nous.
Il y a 52 ans, à la même heure, une manifestation immense de musulmans se répand dans le centre d’Oran pour célébrer l’indépendance.
L’armée française a pour ordre de rester dans ses casernes. Le maintien de l’ordre a été abandonné au FLN. À midi dix,
exactement, les rapts d’Européens vont commencer. A midi trente, une foule hystérique va envahir la poste et égorger comme
des moutons tous ses employés européens, kidnapper des dizaines d’hommes et de femmes que la fatalité a conduit là.
À treize heures, la chasse à l’Européen est générale : enlèvements, viols, égorgements, mutilations, pendaisons à des crocs
de bouchers…
Outre les Européens, tous les musulmans considérés comme partisans de l’Algérie française sont systématiquement tués dans
des conditions d’une barbarie inouïe. À Oran, comme ailleurs par la suite, les harkis vont payer un tribut effroyable à la haine
démente du FLN. Ce 5 juillet 1962, pendant des heures, c’est le massacre généralisé, c’est l’enivrement de la vengeance.
Ce sont des scènes de rafles, de tortures. Ce sont des abominations absolues. L’Algérie indépendante se baptise dans le sang.
Le soir même, le général De Gaulle apparait à la télévision pour annoncer l’indépendance de l’Algérie.
Les Français de métropole viennent de rentrer de la plage.
Les pieds-noirs, eux, vont prendre le bateau et quitter leur maison pour toujours.
Presque tout le monde s’en moque. Et, depuis 50 ans, rien n’a changé.
Quel Français de 2014 connait cet événement ?
Quel film, quel téléfilm a été consacré à ces massacres ?
Aucun.
Pour les pieds-noirs, c’est la triple peine : égorgés par les tueurs du FLN ; chassés de leur sol natal ;
condamnés à perpétuité par la bien-pensance de la gauche et la lâcheté de la droite.
Le 5 Jullet est un jour de deuil
C’est aussi un jour de honte pour ceux, pour tous ceux qui ont couvert ces assassinats de leur silence.
J’ai écrit un livre en 2012 dont le titre était « Vive l’Algérie française ! ». Je suis fier de ce livre.
Les victimes d’Oran sont le dernier épisode d’une histoire de 132 années à propos de laquelle le mensonge est quasi permanent.
Or, disons-le clairement, sans la France, pas d’Algérie ! C’est la France qui a donné une existence à ce qui n’était qu’une juxtaposition de tribus vaguement gouvernées par les Turcs. C’est la France qui a mis fin aux épidémies de choléra qui ravageaient les douars indigènes avant 1830. C’est la France qui a permis qu’en cent ans, la superficie des terres cultivables appartenant aux musulmans soit doublée. C’est la France qui scolarisait, en 1960, 75 % des enfants musulmans, chiffre unique dans toute l’Afrique à cette époque. C’est la France qui a donné à l’Algérie 23 ports, 32 aérodromes, 4 500 kms de voies ferrées. Etc. Etc.
Les Français d’Algérie étaient les plus grands patriotes de notre pays.
Leurs pertes lors de la dernière guerre mondiale le prouvent.
Elles ont été supérieures aux pertes métropolitaines ou musulmanes.
C’est en pensant à leur histoire, c’est en songeant à leurs sacrifices et à leur exemple,
c’est en souvenir de mon père, que je conclurai par le seul cri digne d’un Français, digne de l’histoire de l’Algérie française,
de son œuvre et de ses morts : Vive la France !
Sans être parole d'évangile WIKIPEDIA sur Internet donne sa version
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